Problèmes d’humidité : les champignons parasites et les pathologies du bâtiment à surveiller

Alexandre Dubois 13 décembre 2024
Mise à jour 2024/12/13 at 12:24 PM

Quand l’humidité s’installe dans une demeure, ses effets vont bien au-delà de murs mouillés ou de peintures qui s’écaillent. Elle peut être invisible à l’œil nu au départ et favoriser le développement d’organismes nuisibles, capables de compromettre la structure de votre maison. À terme, cela peut avoir des répercussions sur votre santé. Vous devez agir de façon rapide et efficace, afin de limiter les dégâts et de préserver la salubrité de votre habitat. Voici une liste de champignons parasites et de pathologies du bâtiment à surveiller pour maintenir la sûreté de votre logement.

La mérule : un danger silencieux pour vos boiseries

On l’appelle également le « cancer du bâtiment » et elle affecte les habitations situées dans des régions tempérées au climat doux. Elle est présente dans des environnements humides, mal ventilés et sombres, se propage vite et peut passer inaperçue jusqu’à ce que les dommages soient visibles. Pour donner une définition de la mérule, on peut dire que c’est un champignon qui pousse dans le bois et qui provoque la pourriture. Elle décompose la cellulose contenue dans ce dernier et le rend friable et incapable de supporter des charges.

Elle peut même traverser des matériaux, tels que le plâtre ou la maçonnerie, pour atteindre de nouvelles zones. La mérule se manifeste par des filaments blancs ou gris qui s’étendent comme des toiles d’araignée, parfois accompagnés d’une pellicule orange. Son odeur caractéristique, proche de celle de la moisissure, peut également alerter. Une ventilation régulière, un contrôle des infiltrations d’eau et un diagnostic humidité permettent de diminuer les risques. En cas d’infestation avérée, un traitement professionnel s’impose.

Mérule champignon parasite maison humidité

Le coniophore des caves (Coniophora puteana)

Cousin de la mérule, il est un autre ennemi redoutable des constructions. Il se développe principalement dans les espaces humides et mal aérés, à savoir les sous-sols, les celliers ou les murs enterrés. Ce parasite discret se reconnaît à son aspect brunâtre ou jaunâtre, avec une surface pouvant évoquer une mousse dense ou une peau de chamois. Il n’a pas besoin de conditions spécifiques pour se propager, ce qui le rend fréquent dans les habitations souffrant d’un excès d’humidité. Une fois installé, il transforme le bois en une matière fibreuse, parfois pulvérulente, réduisant considérablement sa capacité à résister aux charges.

Le coniophore des caves peut aussi avoir un impact sur les cloisons proches du matériau attaqué. Il peut provoquer un écaillage des peintures et même entraîner des fissures dans les enduits. Ignorer sa présence peut alors nécessiter des réfections coûteuses, allant jusqu’à la remise en état structurelle des bâtiments. Pour éviter une infestation, nous vous conseillons d’effectuer un contrôle régulier dans les pièces à risque. Une ventilation efficace, des protections hydrofuges pour les murs enterrés et des réparations rapides des fuites d’eau peuvent limiter les situations favorables à son développement.

A lire aussi  Comment faire une lame d'air entre mur et isolant ?

Le salpêtre : une efflorescence saline nuisible

Également surnommé nitre ou nitrate de potasse, il est une conséquence directe de l’humidité. Il s’agit d’un dépôt blanchâtre ou grisâtre qui apparaît sur les cloisons, souvent dans les caves, les sous-sols ou les zones en contact avec le sol. Ce phénomène résulte de la remontée capillaire, où l’eau chargée de sels minéraux s’infiltre dans diverses matières poreuses nécessaires à la construction, à savoir la brique, le béton ou la pierre. En s’évaporant, celle-ci laisse derrière elle, des cristaux de chlorure de sodium qui s’accumulent en surface, formant une efflorescence caractéristique.

Le salpêtre semble être inoffensif au premier abord, mais il peut fragiliser les murs, en provoquant des éclatements ou une désagrégation progressive des matériaux. Un autre aspect préoccupant est son impact sur la qualité de vie. Les espaces touchés par le nitre dégagent une odeur de moisi et peuvent devenir insalubres. Les sels qu’il contient peuvent également irriter les voies respiratoires, particulièrement chez les personnes sensibles. Pour limiter son développement, la première des choses à faire est de traiter la cause de l’humidité. Les réparations doivent être accompagnées d’une ventilation accrue pour assainir l’air et accélérer le séchage des zones touchées.

Les moisissures : un danger pour la santé et la structure de votre maison

Ce type de champignon se manifeste sous forme de taches noires, vertes ou blanches sur les murs, les plafonds et parfois même sur les textiles. Bien que leur présence paraisse bénigne au départ, leur impact peut s’avérer plus sérieux et affecter à la fois la santé des habitants et la durabilité de l’habitation. D’un point de vue sanitaire, ces organismes microscopiques libèrent des spores dans l’atmosphère. Cela peut provoquer des allergies, des irritations des yeux, du nez ou de la gorge et aggraver les problèmes respiratoires tels que l’asthme.

A lire aussi  Pourquoi faut-il attendre 3 mois entre le compromis et la vente ?

Sur le plan structurel, les moisissures favorisent la dégradation des matériaux, qu’il s’agisse de plâtre, de bois ou de peinture. Elles affaiblissent les surfaces en profondeur, surtout lorsqu’elles s’installent dans des zones humides en permanence. Maintenir un taux d’humidité contrôlé dans la maison est indispensable pour prévenir leur apparition. Une ventilation régulière, l’utilisation de déshumidificateurs et la réparation des infiltrations d’eau vous seront d’une grande aide.

Partagez cet article
Publié par Alexandre Dubois
Bonjour, je m'appelle Alexandre et j'ai 34 ans. Passionné de construction et de bricolage, j'adore créer et réaliser des projets qui améliorent notre quotidien. Bienvenue sur mon site où je partage mes conseils et idées pour vous inspirer dans vos propres réalisations!